Lacan et l'Antioedipe

Lacan et l’Anti-Oedipe
Vers Pipol XI

Avec Katty Langelez-Stevens
Psychanalyste, membre de l'ECF et de l'AMP
 

Avec Freud déjà, comme le rappelle Guy Poblome dans l’argument du prochain Congrès Pipol 11, Clinique et critique du patriarcat, la psychanalyse a participé à la remise en cause de l’ordre patriarcal. Aujourd’hui, paradoxalement, elle serait accusée d’être complice de son maintien en plaçant le père au centre de la subjectivité humaine. […] Freud, dès L’interprétation du rêve, indique que la potestas du père est « tombée en désuétude… Et Lacan, déjà dans Les complexes familiaux, rapporte au déclin du père, dont la personnalité est « toujours carente […], absente, humiliée, divisée ou postiche », l’apparition même de la psychanalyse.
La figure du père tout-puissant, jaloux et jouisseur, qui garde pour lui toutes les femmes, ne se rencontre qu’au niveau du mythe, celui que Freud a inventé avec Totem et tabou, un père mort qui plus est, tué par ses fils. […] Le déclin du père a été élaboré de différentes façons par Lacan au cours de son enseignement. Du défaut de puissance liée à l’imago, il a été réduit à un signifiant, le Nom-du-Père. Si ce dernier fut d’abord garant de l’ordre symbolique, il a pris ensuite statut de fiction, de semblant faisant bouchon au trou du symbolique, pour enfin être pluralisé en devenant une pure fonction logique, celle de l’exception.
Dans cette perspective de la critique faite à la psychanalyse sur la question du père, Katty Langelez-Stevens se propose de venir déplier pour nous la façon dont Lacan a répondu à cette mise en cause de la psychanalyse, nourrie par les travaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari qu’ils ont intitulée L'Anti-Oedipe. Ils alimentent les philosophes qui étudient et condamnent les effets de la domination du patriarcat dans nos sociétés démocratiques. Peut-on encore dire aujourd’hui que la psychanalyse telle que nous la concevons est pensée à partir de la névrose comme mesure de la normalité ?
 
En présence: Au C.C.A.S de Saint Quentin, 60 rue de Guise. Entrée libre à partir de 20h30

En visioconférence à 21h00: Inscription préalable (date limite 30 mai 2023) : ICI