AVANT-GOUT…
Concernant les choses de l’amour, c’est plutôt à première vue un discours assez décourageant auquel nous aurait habitués la pratique analytique, elle qui révèle avec Freud le narcissisme fondamental de ce qu’elle nomme le « choix d’objet » : on a fait plus romantique pour parler de l’être aimé, que dis-je adoré ! Sans parler de cette faille béante sur laquelle Lacan n’a cessé d’insister entre ce que j’aime en l’autre et ce qu’il aperçoit en moi, ou la manière dont le malentendu prédomine entre les sexes tout aussi bien que les genres : ne sont-ils pas terribles, ces mots du Séminaire XX, qui nous dessillent à tout jamais quant à l’idée que notre chère moitié pourrait exister à nous faire enfin comblé ? : « L’amour est impuissant, quoiqu’il soit réciproque, parce qu’il ignore qu’il n’est que le désir d’être Un, ce qui nous conduit à l’impossible d’établir la relation d’eux. La relation d’eux qui ? – deux sexes ».
Alors l’amour passion, l’amour ravage, soit, mais l’amour thérapeute ? La mouche de l’optimisme et de la croyance au soin aurait-elle piqué Dalila Arpin ? À moins qu’elle n’évoque cet amour si spécial du transfert, puissant moteur de la cure il est vrai. Mais de quelle sorte d’amour s’agit-il donc ? Et ce dernier peut-il jamais se retrouver dans les méandres de la rencontre avec un ou une autre ?
Après avoir écrit Couples célèbres, paru il y a peu chez Navarin, et témoigné, comme Analyste de L’École, sur son parcours analytique et la fin de celui-ci, nul doute que Dalila Arpin éclairera cet énigmatique amour thérapeute.
Nous aurons le grand plaisir de l’accueillir, le samedi 4 mars à 14h30. Venez nombreux !
Virginie Leblanc