A la bibliothèque municipale de Soissons, 20h30
Notre époque est marquée par un renforcement marqué de positions identitaires variées. Ce phénomène est favorisé entre autres par ce que nous pouvons repérer comme chute des idéaux autrefois attachés au patriarcat, qui donnaient une perspective, une orientation, lisibles, pour certains. Cette pente identitaire forte résulte aussi d’un pousse à jouir frénétique de la société de consommation, qui agit en véritable pousse à l’acte. Enfin, à l’instar des religions, les promesses de certains courants scientistes voudraient nous faire croire qu’une totale autodétermination de nous-mêmes est à portée de main. Ecrire est une des voies qui permettent de se dégager de ces impératifs féroces. Nous proposerons dans ces trois soirées, de donner un écho de la lecture que permet la psychanalyse de ces phénomènes et de ces symptômes de notre civilisation, à travers la littérature.
Le mardi 12 mars, Martine Besset se tournera vers ces auteurs-trices qui aspirent à quitter les villes et la civilisation dans sa forme technologique et deshumanisante. Gabrielle Filteau-Chiba, par exemple, pour qui quitter les villes, quitter le lien social la civilisation, prend la forme de l'écriture, avec Encabanée notamment.
Le mardi 16 avril : Catherine Stef se centrera sur la question de l'identité, de l’identification, du double, du pseudonyme, à partir notamment de l'invention par Roman Gary de son double Emile Ajar, et de l’usage qu’en fait Delphine Horvilleur dans son Il n’y a pas de Ajar.
Le mardi 28 mai: Elisa Cuvillier interviendra autour du Voyageur sans bagage de Anouilh, oeuvre qui interroge la question de l'histoire, du passé, de l'identité, de la détermination par l'Autre du langage...