C’est celui qui dit qui est ?
Les 52e Journées de l’Ecole de la Cause freudienne se tiendront prochainement sous le titre « Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient ». Ce thème interroge ce que Jacques-Alain MILLER a épinglé comme le « cogito » de notre temps. Remplaçant le « je pense donc je suis » cartésien d’un discours contemporain qui voudrait que désormais le dire, seul, soit gage d’identité. Une dit–dentité en somme.
Pourtant, avec l’inconscient, ce qu’a fait valoir Lacan tout au long de son enseignement à la suite de Freud, c’est que le sujet, celui qui dit « je », ne sait pas (toujours) ce qu’il dit. Il est un « je » sans identité qui trouve sa détermination dans l’Autre. C’est donc un rapport à ce qu’est la vérité d’un sujet, qui se trouve questionné. Et si dès 1969 Jacques LACAN pointait la montée d’une « jecratie », celle du sujet qui semble détenir, seul, sa certitude en se coupant du lien à l'Autre, l’affirmation contemporaine « Je suis ce que je dis », résonne plus que jamais comme une autodétermination, comme une revendication à nier l’Autre et promouvoir le fait que seul celui qui dit, sait.
Notre invité, Bernard Lecoeur, a accepté de venir déplier ce thème.
20h30
Entrée libre au C.C.A.S de Saint Quentin ou visioconférence ( inscription préalable à l'adresse soireesdebat@laposte.net).