J53 : Interpréter, scander, ponctuer, couper

53es Journées de l'ECF -
Interpréter, scander, ponctuer, couper


À la Maison de la Mutualité à Paris et en visioconférence
18-19 NOVEMBRE 2023


 
Pour ses 53es Journées d’étude, l’ECF propose d’explorer le thème "Interpréter, scander, ponctuer, couper".

Vous êtes praticien en libéral, en institution relevant du sanitaire, du médico-social ou du social ? Vous vous formez dans le Champ freudien, suivez ses différentes activités ? La Direction des 53e Journées de l’École de la Cause freudienne, qui se tiendront sous le titre : Interpréter, scander, ponctuer, couper, vous fait connaître son thème (1).
Si la thématique des Journées précédentes incitait à présenter des cas en mettant l’accent sur le patient, l’analysant, celles-ci éclaireront les actions du praticien, au premier chef son acte en quoi consiste l’interprétation.

Pourquoi chacun de nous est concerné par ce thème
L’interprétation est certes un concept important de la pratique analytique, présent dans le champ psy depuis son introduction par Freud. Mais il a aussi une acception dans le discours courant : interpréter consisterait à révéler, ajouter du sens, appliquer une grille de lecture à divers objets du monde humain, voire au-delà.
Or Lacan, dès le début de son enseignement, propose d’éclairer l’interprétation d’une façon inédite : l’interprétation est une ponctuation. D’autres termes, dont le titre des Journées se fait l’écho, indiquent au long de son enseignement une même direction : l’interprétation coupe, soustrait, scande, extrait, avec toujours pour visée de délivrer le sujet d’une jouissance obscure…
Mais au-delà de l’interprétation analytique, celle qui opère dans le cabinet de l’analyste, l’interprétation concerne chacun de nous car, d’une certaine manière, nous la pratiquons tous les jours dans nos liens sociaux, et souvent sans le savoir. Ainsi, quoi qu’on dise ou qu’on ne dise pas à celui qui s’adresse à nous, notre réponse – fut-elle silencieuse – produit des effets. Et il s’agit de se faire responsable de ces effets. Et ce sur leurs deux versants : celui de la fonction proliférante de la parole, en son fond, interprétative ; celui qui est traversé par la logique du signifiant qui guide nos existences, auquel Freud a donné le nom d’inconscient.

L’interprétation ? D’utilité publique !
Un constat s’impose : on n’a jamais autant parlé. On témoigne, on se dit, on raconte tout, même le plus intime comme sur les réseaux sociaux, au nom d’un Je suis ce que je dis. À l’heure de l’autodétermination pour tous, une tendance irait à laisser le dernier mot au sujet qui s’autodétermine et, de là, à interdire l’interprétation : on est ici ou là prié d’écouter, mais sans interpréter. L’interprétation lacanienne, par ses vertus libératoires et résolutives, montre qu’il faut en repasser par l’Autre pour alléger le malaise dont l’auto- affirmation ne délivre pas, ou si peu. L’être garde son opacité. Ce faisant, la psychanalyse accueille les différences de chacun sans préjugé, et invite celui qui s’engage dans cette expérience à produire ce qu’il a de plus singulier. La psychanalyse n’est donc pas normative, et l’interprétation s’avère d’utilité publique !

Pourquoi s’inscrire aux Journées de l’École de la Cause freudienne
Le samedi, consacré à l’exposé de cas cliniques, vous permettra de saisir le point vif d’interprétations qui ont fait mouche. Qu’est-ce qui opère dans une analyse ? Ce qui opère, bien sûr, ce sont des paroles dites par l’analyste, mais ses silences aussi bien, et ses scansions, coupures, ponctuations. L’inconscient n’est pas autre chose que les paroles de l’analysant. Le grand secret de l’interprétation, c’est de lui faire entendre ce qu’il dit à son insu. Et le dimanche ? C’est une plénière. On la concocte de telle sorte qu’elle vous surprenne, entre clinique psychanalytique et psychanalyse dans le monde.

Nous vous donnons rendez-vous les 17 et 18 novembre prochains, en présence à la Maison de la Mutualité ou en visioconférence, et le samedi soir à la fête des J53 !
 
Agnès Aflalo, Directrice des 53e Journées de l’ECF
Éric Zuliani, Président de l’ECF
 
Les exposés cliniques et théoriques du samedi dans des salles multiples, et la plénière du dimanche, centrée sur les questions cliniques, éthiques, épistémiques et politiques, visent à orienter le travail avec les sujets rencontrés. Ces Journées s’adressent aux psychanalystes, psychologues, psychiatres, aux praticiens de la santé mentale et du champ médico-social, et à tous ceux confrontés aux abords des questions que soulève le thème.
 
+ d'infos sur les J53 :
Arguments, boussoles, axes cliniques, flèches, citations,...: ICI
Et pour s'inscrire: LÀ

 
(1) On se reportera, en particulier, à l’intervention d’Agnès Aflalo, Directrice des 53e Journées de l’ECF où elle présente le thème à Studio Lacan, octobre 2023.
J53 : Interpréter, scander, ponctuer, couper